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Avec l’acquisition de Komet, Ceratizit change de dimension

CERATIZIT FRANCE

par Equip'Prod

Près d’un an après l’acquisition de Komet par le groupe Ceratizit, ­Jean-Charles Montero, président de WNT France – bientôt Ceratizit  France – revient sur l’importance stratégique du rapprochement entre ces deux carburiers majeurs et la complémentarité de leurs produits.

› Jean-Charles Montero – Responsable France
des entités du groupe : WNT, Cératizit et Komet

Que peut-on dire de ce rapprochement entre les activités de Komet et celles du groupe Ceratizit ?

Après l’autorisation par la Commission de la concurrence du rachat de Komet par Ceratizit, le rapprochement entre les deux carburiers a donné lieu à une mutualisation des moyens, notamment administratifs et commerciaux. Mais surtout, l’opération a fait passer Ceratizit  dans une nouvelle dimension en dépassant le milliard d’euros de chiffre d’affaires (1,1 Md€ – NDLR). Pour Komet France, l’entité existe toujours mais n’était matériellement pas représentée, les fonctions « supports » étant externalisées. Sur les six personnes travaillant pour Komet France, quatre ont accepté de suivre l’aventure.

Comment est perçue cette acquisition ?

D’un très bon œil. Dans le monde des outils coupants, Komet a toujours eu bonne presse et c’est un nom qui résonne comme des produits de qualité, en particulier dans le domaine du perçage et de l’alésage. Ils s’avèrent être aussi et surtout très complémentaires de nos outils. Nous sommes ainsi passés en quelques années d’une offre contenant essentiellement des plaquettes à une gamme élargie de produits incorporant notamment du monobloc en perçage, fraisage et tournage. Au total, les deux groupes comptent 90 000 références produits ; seuls quelques milliers d’entre eux sont similaires, les autres apportent tous une complémentarité à part entière dans l’offre du groupe.

Autre intérêt de cette acquisition : l’avance de Komet dans le digital au niveau de la coupe. À l’heure de l’industrie 4.0, cela va nous permettre d’accroître notre présence dans ce domaine avec des solutions telles que Toolscope, développé avec la société allemande Brinkhaus ; il s’agit d’un capteur placé sur la broche pour optimiser la coupe et anticiper les casses en fonction de l’usure de l‘outil.

Que va-t-il advenir de WNT ?

Le nom WNT demeure en tant que marque de produits, à l’instar des marques Komet, ­Ceratizit et Klenk ; cette dernière, rachetée par le groupe il y a trois ans, est spécialisée dans le monobloc de perçage, essentiellement dédié à l’aéronautique (Klenk fournit par exemple des forets à usage unique pour Airbus). En revanche, la société WNT France disparaît pour faire place à Ceratizit France. Dans la foulée, nous avons déménagé le 1er septembre dernier dans des locaux plus vastes ; nous sommes passés de 240 à 925 m2 dans un bâtiment qui abrite désormais un showroom avec un centre d’usinage pour des démonstrations et des salles de formation. À terme, nous comptons employer une quarantaine de personnes en France.

CERATIZIT POURSUIT L’AVENTURE DANS LE CYCLISME DE HAUT NIVEAU

Il y a six ans, en Angleterre, WNT sponsorisait une pilote de moto de compétition. Sportive chevronnée, cette dernière pratiquait aussi le cyclisme à un très bon niveau à des fins d’entraînement. Il a été décidé de bâtir une équipe semi-professionnelle, afin de participer, dans un premier temps, à des courses locales. Claude Sun, responsable de la business unit outils coupants de Ceratizit, et ancien coureur cycliste, voyant ce qui se faisait Outre-Manche, a rejoint l’aventure il y a deux ans. Sous son impulsion, l’équipe a progressé et a pu s’inscrire au niveau international (Union cycliste internationale – UCI), figurant aujourd’hui dans le circuit mondial féminin avec onze coureuses professionnelles. Actuellement dirigée par l’ancien coureur allemand Dick Badinger, l’équipe a pour objectif d’atteindre le « top ten » du classement mondial dans les prochains mois. Aujourd’hui, WNT France sponsorise la course féminine du grand prix de Plouay.

EQUIP’PROD  •  N° 102 septembre 2018