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L’entreprise familiale située à Brinon-sur-Sauldre (Cher) a parcouru bien du chemin depuis sa fondation.

EUROMAC

par Equip'Prod

L’entreprise familiale située à Brinon-sur-Sauldre (Cher) a parcouru bien du chemin depuis sa fondation. Aujourd’hui, son dirigeant fondateur, François Bourgeois, a décidé d’assurer la pérennité de l’entreprise en misant sur la jeunesse et en favorisant l’émergence de projets originaux et innovants. Retour sur une histoire de plus d’un siècle dans la fabrication d’outils coupants.

René Bourgeois

C’est une très longue histoire que celle de la famille Bourgeois. En effet, Jules Bourgeois, né dans le canton de Vaud (Suisse), s’est installé à Paris en 1910 pour y créer une entreprise de fabrication d’outils coupants. Quelques années plus tard, son fils René a fondé les établissements René Bourgeois à Saint-Maurice (Val-de-Marne) pour la production d’outils à plaquettes carbure brasées. François Bourgeois, l’actuel dirigeant d’Euromac, a fait ses premières armes dans cette entreprise.

Dès 1968, la société s’est rapidement illustrée dans la fabrication d’alésoirs à plaquettes carbure brasées. Après le départ en retraite de René Bourgeois, son fils François crée la société Euromac et se spécialise dans la production d’alésoirs en carbure monobloc, prenant alors un risque important mais décisif. À l’époque, il était le premier sur le marché français à déve lopper des alésoirs en carbure monobloc à progression centésimale. « Nombreux sont ceux qui pensaient que je m’embarquais dans un projet sans lendemain. Il est vrai que choisir de se spécialiser dans l’alésoir, qui plus est en carbure monobloc, pouvait sembler irréfléchi, voire complètement fou. On pensait le marché extrêmement restreint et sans potentiel de développement. Pourtant, cela fera bientôt 40 ans qu’Euromac existe et il s’avère que le marché de l’alésoir n’a jamais cessé de croître ».

Laurène Bourgeois et le buste de son arrière grand-père

Un héritage qui perdure

Cependant, au fil des années, le dirigeant a dû réfléchir à ce que pourrait devenir l’entreprise après son départ. Pour lui, l’objectif est clair : trouver quelqu’un qui aurait à coeur de poursuivre l’oeuvre de toute une vie. C’est ainsi qu’en juin dernier, François Bourgeois a décidé de miser sur sa fille, Laurène. « Nous sommes certes une structure d’une quinzaine de salariés seulement, mais nous travaillons avec des grands noms de l’industrie tels qu’Airbus ou Dassault. Je refusais de céder la société à n’importe qui. Je voulais être sûr que tout ce que j’ai accompli ne sera pas détruit ».

Désormais, la jeune chargée de clientèle accompagne son père sur le terrain pour rencontrer les clients et les partenaires commerciaux. Elle acquiert également petit à petit toute l’expérience indispensable à la gestion d’une entreprise. « L’idée de reprendre la société n’a pas toujours été une évidence. Cependant, en découvrant le secteur de l’industrie, je me suis rendue compte de l’existence d’un réel potentiel de développement. Ma vision de l’avenir concernant Euromac se fait de plus en plus précise. Je sais qu’avec le temps et l’accompagnement de mon père je saurai écrire la suite de l’histoire, et assurer ainsi la pérennité de l’entreprise familiale ».

N° 88 Avril 2017