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La Social Industry, un nouveau concept pour mettre l’homme au centre de l’industrie 4.0

SALVAGNINI

par Equip'Prod

À l’occasion du dernier salon EuroBlech, Salvagnini a présenté le concept de la Social Industry, une nouvelle façon de concevoir l’usine, une orientation prise dans les années quatre-vingts avec la mise au point de machines interconnectées capables de produire en totale autonomie, dépassant ainsi le paradigme de l’Industrie 4.0.

Lors de la 25e édition d’EuroBlech, Salvagnini a décidé de se poser comme le représentant d’une nouvelle façon de concevoir l’usine. Un concept qui associe deux dimensions complémentaires : « Social » dans son sens global – réactif, respectueux de l’homme et de l’environnement – et « Industry », à savoir tout ce qui englobe des concepts liés au domaine de la fabrication.

Ces deux dimensions paraissent pourtant éloignées : l’immatériel, le virtuel pour le côté « Social » et la dimension physique des processus de production pour le côté « Industry » où l’homme, grâce à ses compétences, devient le point de contact et de connexion. Il en résulte une combinaison de processus adaptatifs, efficaces et automatiques, parfaitement équilibrés, interconnectés à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise, respectueux des êtres humains et de l’environnement, capables de communiquer entre eux, d’éliminer les temps morts d’usinage, d’optimiser la productivité, et de réaliser une production personnalisée, tout en réduisant au minimum les déchets et les consommations.

Le caractère central de l’homme

L’efficience des processus reste un élément distinctif de Salvagnini qui franchit toutefois un pas supplémentaire en plaçant l’homme et ses capacités intellectuelles au centre de tout cela. Le caractère central de l’homme est un élément fondamental, la clé de voûte de la Social Industry, c’est-à-dire une usine qui tient compte des nouveaux modèles sociaux et industriels. « Nous faisons faire à l’homme quelque chose de différent par rapport au passé, explique Tommaso Bonuzzi, directeur commercial de Salvagnini. Nous lui faisons gérer et contrôler les machines à distance, collaborer avec elles en éliminant toutes les opérations ayant une faible valeur ajoutée et d’une certaine manière aliénantes, pour lui permettre d’exprimer pleinement son potentiel. En effet, avec les nouveaux instruments mis à sa disposition, on va de plus en plus vers le lot unitaire, vers la précision et la production à la demande en exploitant au mieux les fonctionnalités des machines Salvagnini, capables de réagir à tout ce qui se produit autour d’elles, en amont comme en aval, au cours du cycle de production ».

Grâce aux nouveaux instruments logiciels que Salvagnini a développés, l’opérateur peut, par exemple, organiser au mieux la production en équilibrant les flux de travail et en exploitant les nouvelles machines pour ne produire que ce qu’il faut quand il faut ; par ailleurs, ces machines adaptatives, équipées d’une gamme complète de capteurs, n’ont plus besoin d’un réglage précis car elles s’auto-régulent durant un cycle et consomment uniquement l’énergie nécessaire.

L’automatisation flexible

Salvagnini se concentre donc désormais sur l’efficience de l’usine en donnant à l’homme les outils pour atteindre ce qu’elle appelle l’automatisation flexible. « Nous sommes les promoteurs de l’automatisation flexible, précise Francesca Zanetti, directrice marketing et communication de Salvagnini. C’est une interprétation de l’efficience des processus ; la démonstration concrète que la donnée n’est pas seulement enregistrée, qu’elle n’est pas une entité passive, mais qu’elle est gérée directement, de manière à permettre l’échange d’informations afin d’adapter la stratégie de production en temps réel et de passer d’une production en kit à des lots unitaires pour revenir ensuite au kit. »

EQUIP’PROD  •  N° 105 Janvier 2019