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L’inox sans corrosion et dur comme un diamant

BODYCOTE

par Equip'Prod

Bodycote - photo 5   De plus en plus d’industriels ont recours aux différents traitements de surface afin de rendre les matériaux plus nobles, plus résistants, dans le but d’améliorer les caractéristiques techniques en fonction des applications. En règle générale, les aciers inoxydables austénitiques sont parfaitement adaptés pour convenir à de nombreux environnements, en ce qui concerne les aspects liés à la résistance. En revanche, dans des cas où un certain degré de dureté se révèle nécessaire, aucun traitement thermique ne peut augmenter ce facteur, sans pour autant réduire la résistance à la corrosion. La société Bodycote a développé un process, apte à combiner le traitement de surface et le durcissement des aciers inoxydables : les procédés S3P.

Bodycote - photo 1Les procédés S3P (voir encadré), intégrant le procédé de Kolsterisation, améliorent la résistance à l’usure des pièces en aciers et alliages inoxydables, sans dégrader, en général, leur résistance à la corrosion. Il ne s’agit pas ici du simple rajout d’un revêtement mais des procédés thermochimiques superficiels de diffusion, très résistants et sans risque de pelage ou d’écaillage. Ceux-ci augmentent la dureté en surface de ces matériaux jusqu’à six fois la dureté du matériau de base. La profondeur de traitement varie en général entre 20 et 40μm.

Il existe des gammes spécifiques répondant aux besoins des clients. Les fortes contraintes de compression obtenues dans la couche traitée donnent d’excellentes propriétés de tenue à la fatigue. Ces procédés sont réalisés à basse température, ce qui n’induit pas de déformations des pièces traitées pour la plupart des applications. Ce sont donc des pièces finies qui seront traitées.

Ce procédé est le traitement préconisé pour maintes applications dans la plupart des secteurs industriels notamment, automobile, médical, horlogerie, textile, agroalimentaire, chimique et nucléaire, naval et mécanique. Pour toutes les pièces soumises à une usure dans une ambiance fortement corrosive, les procédés S3P se présentent aujourd’hui comme les procédés techniquement les plus avancés permettant d’assurer la qualité requise par les industries. Là où l’acier inoxydable possède une bonne résistance à la corrosion dans un environnement difficile tout en ne parvenant pas à satisfaire d’autres propriétés, les procédés S3P offrent des améliorations incontestables.

Bodycote - photo 4Démonstration par l’exemple avec Bodycote

Qu’il s’agisse de petites pièces en vrac, comme des boulons ou des écrous, ou de gros éléments de tuyauterie, comme des robinets- vannes, les procédés S3P prolongent la durée de vie des produits en offrant technicité et coûts réduits. « Nos clients se trouvent absolument dans toutes les industries utilisant l’acier inoxydable, souligne Jean-Christophe Guérin, Senior Sales Manager S3P. L’industriel qui cherche à améliorer les performances mécaniques de son produit en termes de grippage ou de fatigue tout en conservant ses propriétés intrinsèques nous contacte et nous explorons ensuite les possibilités de gains en termes de qualité et de productivité. En fonction de l’application, nous savons l’orienter vers le process adéquat et un partenariat technique est rapidement mis en place. Grâce à une analyse préalable, nous lui proposons une solution satisfaisante avec la dureté et la profondeur de traitement requis. Nous procédons à des traitements d’essais et le client valide, échantillon à l’appui, le résultat final avant le démarrage des traitements en série en nos usines ».

Jean-Christophe Guérin, poursuit : « Contrairement aux procédés classiques de dépôt, nos traitements spécifiques permettent de traiter la pièce dans son intégralité, y compris les perçages et les alésages les plus fins sans aucune limitation. De plus , la diminution progressive de la dureté de la surface vers la matrice permet d’éliminer tout risque d’écaillage. La ductilité de la couche traitée autorise la déformation d’une pièce traitée de la même façon qu’avec le matériau d’origine, sans risque de rupture ou de création de fissure dans la zone modifiée. Nos traitements peuvent être utilisés dans tous les cas où l’on recherche des caractéristiques souvent incompatibles entre elles comme, par exemple, une bonne résistance à la corrosion sans problème de grippage, une dureté élevée en évitant la fragilisation au choc ou encore une bonne tenue à la fatigue dans les milieux corrosifs ».

Bodycote - photo 2Une société d’avant-garde

La société Bodycote possède 26 sites de production dans l’Hexagone. Concernant les sites spécialisés S3P, ils sont tous reconnus pour leurs compétences professionnelles spécifiques dans le domaine du durcissement superficiel des aciers et alliages inoxydables. Avec plus de 190 sites dans 26 pays, Bodycote est l’un des leaders en matière de services de traitement thermique et constitue le partenaire de prédilection pour les sociétés d’ingénierie les plus respectées et les plus innovantes.

Jean-Christophe Guérin explique l’importance de ce réseau : « Nous vivons dans une époque de mondialisation. Nos clients sont installés dans de nombreux pays et font appel à nos services sur place. Nos usines tournent 24 heures sur 24 et sept jours sur sept afin de garantir les délais de livraison. La notion du délai est primordiale, car nous intervenons en fin de chaîne de production et il n’est pas rare qu’on nous demande une réactivité accrue pour rattraper des retards rencontrés pendant la phase de fabrication de la pièce à traiter ».

Qu’est-ce que le procédé S3P ?

S3P (Speciality Stainless Steel Processes) est un procédé de diffusion à basse température qui permet d’enrichir la surface des pièces traitées en carbone (parfois en combinaison avec de l’azote). Une augmentation en carbone massique jusqu’à 6% (soit 25% en atome) en insertion dans la matrice augmente la dureté et entraîne des contraintes de compression très importantes en surface. N’ayant pas de formation de carbures, en fonction du matériau de base, la résistance à la corrosion pourra être pleinement conservée.

 

N° 75 avril 2016