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Conférence HSM 2016 : une véritable synergie entre la recherche et l’industrie

ARTS ET METIERS

par Equip'Prod

À l’occasion de la 13e conférence HSM 2016 (High Speed­Machining) qui se tiendra les 4 et 5 octobre prochains à l’Arsenal de Metz, Alain d’Acunto, enseignant-chercheur aux Arts et Métiers (Ensam) de Metz, revient sur les problématiques d’usinages que rencontrent aujourd’hui les industriels de la mécanique et sur les enjeux de demain dans le spectre de l’Industrie du Futur.

Alain d’Acunto
Alain d’Acunto

Équip’Prod   

Parlez-nous de cette conférence.
Quand a-t-elle été créée et dans quel but ?

Alain d’Acunto   

La conférence High Speed Machining a vu le jour en 1997 au moment de l’apparition de l’usinage à grande vitesse (UGV). Auparavant, il s’agissait d’un événement franco-allemand avant de devenir un rendez-vous résolument international. De nouveaux acteurs sont en effet venus de partout. L’Europe représente aujourd’hui près de 40% des participants et rassemble de nombreux pays tels que le Royaume-Uni, l’Italie, la Slovaquie, l’Allemagne, l’Espagne, la Hongrie, la République ­Tchèque.  Sont également présents les États-Unis, la Turquie, l’Inde, le Brésil, la Chine…

La logique première de la conférence HSM est de communiquer les travaux et les avancées de l’ensemble de la recherche pour les laboratoires et surtout pour l’industrie. Il ne s’agit pas d’un énième colloque où se rassemblent uniquement les chercheurs ; ici, il existe une véritable synergie entre le monde de la recherche et celui  de l’industrie avec la création de projets et de travaux communs.

À qui s’adresse la conférence HSM ?

À la fois aux cadres et aux ingénieurs dans l’usinage ainsi qu’aux fabricants de pièces mécaniques. Tous les secteurs de l’industrie sont représentés et tout particulièrement les transports (automobile, aéronautique, ferroviaire), l’énergie, le médical, la métallurgie et le luxe…

Quelles sont les problématiques abordées par la conférence en matière d’usinage ?

Les avancées actuelles porteront sur l’usinage des matériaux à hautes caractéristiques mécaniques (difficiles à usiner tels que les alliages pour l’aéronautique ou pour l’automobile, par exemple) et sur l’apport de l’assistance à l’usinage comme la lubrification cryogénique. Seront ainsi abordés les impacts de la fabrication additive sur la finition des pièces usinées.

Y a-t-il un thème phare cette année sur la conférence HMS 2016 ?

Oui. Le comité de coordination a décidé de renforcer le nombre de présentations sur l’Industrie du Futur. Des interventions traiteront de ce thème vis-à-vis des PME/PMI (Cetim), de la question de l’usinage intelligent, de l’usinage en robotique ou encore du développement de nouvelles machines-outils et de leur positionnement dans l’Industrie du Futur. D’autres présentations concerneront, quant à elles, la simulation et la modélisation (CFAO, simulation du comportement de l’outil sur la pièce….) et, d’un point de vue plus expérimental, de la compréhension et de la validation des phénomènes physiques pour les intégrer dans la simulation et dans les machines intelligentes.

Quelle est la portée de la Conférence HSM ?

Outre les nombreux échanges entre industriels et chercheurs, les éditions précédentes ont permis de mettre en place des coopérations entre laboratoires (par exemple entre l’institut Femto-ST de Besançon et l’Ensam de Metz sur des travaux dans le micro-usinage), mais aussi des coopérations entre les laboratoires français et allemands (Ensam et le PTW de Darmstadt ou le WZL d’Aix la Chapelle), sans compter, bien sûr, les coopérations entre les industriels et les laboratoires.

N° 78 Juin 2016