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De l’électroérosion dans l’univers du sport

DELTA MACHINES / SALOMON

par Equip'Prod

Afin de produire des prototypes et des composants de chaussures de ski, le célèbre spécialiste d’articles de sports d’hiver a opté pour une machine d’électroérosion à fil de marque Mitsubishi Electric, modèle MV2400S.

L’aventure de Salomon, une entreprise familiale fondée en 1947, a débuté à Annecy par la fabrication de carres de ski avant de se lancer dans celle des fixations pour ski. Aujourd’hui, la marque ­Salomon s’est forgée un nom en tant que fabricant français d’articles de sports spécialisé dans les sports d’hiver. Roland Favre, du service Développement de Salomon SA, effleure de la main les parties métalliques d’une chaussure de ski fabriquée par électroérosion à fil avec une ­Mitsubishi Electric MV2400S Tubular. « Cette machine nous permet de créer les prototypes des parties métalliques qui entrent dans la fabrication des chaussures de ski et des fixations, deux articles qui constituent des produits historiques de la marque ».

La MV2400S Tubular est utilisée pour fabriquer les prototypes et les composants destinés aux chaussures et aux fixations de ski ainsi qu’aux cycles (la marque Mavic fait partie du même groupe auquel appartient Salomon, le finlandais Amer Sports), mais aussi à des pièces utilisées dans des produits finaux. Les dimensions des pièces varient considérablement : de quelques millimètres (érodées pendant la journée) à la taille de la table de la machine (produites la nuit et le week-end sans surveillance).

La machine permet à Salomon de produire des prototypes et des composants pour les chaussures de ski

L’innovation : encore et toujours

Entre l’appel d’offre et la mise en service de la MV2400S Tubular, deux ans et demi de négociation se sont écoulés, qui ont vu les concurrents de ­Mitsubishi abandonner les uns après les autres. Il était nécessaire de disposer d’une nouvelle machine d’électroérosion à fil qui allie haute précision et modernité. Au cours de l’entretien, Roland Favre ne peut s’empêcher de toucher la machine du doigt, admiratif : « Mitsubishi Electric construit d’excellentes machines. Nos tests ont permis de le confirmer ; pour cette entreprise, la machine est placée en tête du classement. Nous avons été particulièrement séduits par le fait que Mitsubishi continue à développer sa machine et à y apporter des modifications innovantes, ce dont nous avons largement profité ».

Le système d’enfilage automatique, par exemple, fait toute la différence lorsqu’il s’agit de procéder à l’enfilage du fil dans le gap d’usinage sur de gros volumes de production, ou lors d’interruption de la phase de réamorçage. Tout en installant une nouvelle bobine de fil, Alain Colomb, l’opérateur de MV2400S Tubular, nous explique : « aujourd’hui, nous sommes capables de réenfiler le fil en 15s au lieu des 2,5 min sur l’ancienne machine ».

Machine d’électroérosion à fil avec une Mitsubishi Electric MV2400S Tubular

Le jour et la nuit

Pour Roland Favre, c’est le jour et la nuit, en ce qui concerne les coûts, grâce à de substantielles économies réalisées sur les cartouches filtrantes et sur les diélectriques du fait notamment d’un flux diélectrique réduit. Au bout du compte, Salomon déclare ne plus dépenser que 10% de la somme autrefois affectée à ce poste, un chiffre qui s’explique également par l’existence de générateurs de nouvelle génération qui permettent de gérer plus facilement l’enlèvement de matière. La MV2400S Tubular a également permis d’optimiser les coûts de dé-ionisation et la consommation de fil. Salomon apprécie également l’efficience énergétique de la machine qui se traduit en chiffres par une baisse de la consommation d’énergie à hauteur de 55%. Au final, cette machine a permis de diviser par cinq les frais d’exploitation.

Pour le serrage des pièces, Alain Colomb a recours au Tool Package proposé en option par Mitsubishi. « Je me suis très vite habitué à la MV2400S Tubular, son utilisation étant particulièrement aisée et conviviale ». Roland Favre a lui aussi été séduit par la programmation simple de la machine : « nous utilisons le logiciel de DAO Go2cam pour la création du programme d’érosion souhaité à partir du dessin du produit ». Le logiciel transfère ensuite directement ce programme à la commande numérique ­Advance CNC de la machine.

• Delta Machines exposera sur le salon ­Industrie Lyon 2017 dans le hall6/stand T112

N° 86 mars 2017