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Hestika renouvelle ses portes ouvertes sur une terre chargée d’histoire mécanique

HESTIKA FRANCE

par Equip'Prod

HESTIKA  Du 12 au 14 janvier derniers, Hestika France a organisé de nouvelles journées techniques. Cet événement s’est déroulé à Woincourt (Somme), au parc des expositions de Vimeu, lieu qui a abrité jusqu’en 2006 Vimexpo. Une manière pour Hestika et ses partenaires de redynamiser un territoire toujours riche en mécanique de précision.

HESTIKACet événement est le deuxième de ce type organisé en moins de trois mois. Il fait suite aux journées techniques qui s’étaient tenues à Cluses en octobre 2015. L’occasion pour Gilles Palefroy, directeur général d’Hestika France, de nous rappeler sa volonté d’en faire un événement récurrent. Parmi la dizaine de partenaires de ces journées, notons la présence de l’éditeur de progiciels Esprit, du leader des outils coupants Iscar, du spécialiste des lubrifiants Fuchs, du roboticien français Stäubli (qui a déplacé pas moins de quatre robots pour l’occasion), de la filiale française du groupe Bucci Industries et, notamment, ses cinq embarreurs Iemca, du spécialiste des porte-outils SU-matic (voir encadré), de Novaxess et de Lanner France ou encore de Précise France et de Carbilly… sans oublier naturellement Wieland, à l’initiative de cette idée avec Iemca et Hestika France de recréer ces journées techniques à Vimexpo. « L’idée nous est venue de réorganiser – après huit ans d’absence – nos journées techniques, lesquelles faisaient suite aux journées Vimexpo, assure Gilles Palefroy. Notre objectif était de redynamiser la région à travers cet événement et de montrer aux industriels de la région que les fournisseurs de technologies ne les oublient pas ».

HESTIKAPrès de 150 visiteurs, venus de Picardie bien sûr, mais aussi de Normandie, du Nord Pas-de-Calais ou encore de la région parisienne, se sont rendus à Woincourt. Il faut dire que cette région de décolleteurs, certes moins connue que la Vallée de l’Arve, réunit à elle seule de nombreux industriels – parmi eux près de trente décolleteurs – notamment dans les secteurs de la robinetterie mais également dans la serrurerie. Le directeur général de Bucci France, Didier Bouvet, a de son côté déclaré, en tant que partenaire des journées portes ouvertes d’Hestika, que « cet événement s’est bien déroulé et a permis aux industriels de cette région de nouer des contacts et d’ envisager de nouveaux projets. De plus, il est possible que le Vimeu retrouve un nouveau dynamisme industriel en raison du fait que la Chine se tourne un peu plus vers son marché intérieur. Cela devrait ramener du travail pour la robinetterie. Par ailleurs, certaines entreprises de la région ont réussi leur diversification ».

Gilles Palefroy et Arnaud Petit

Gilles Palefroy et Arnaud Petit

Arnaud Petit est maire de Woincourt depuis deux ans et ce n’est pas par hasard. À l’échelle nationale, le scrutin de mars 2014 de cette petite commune du Vimeu, en plein pays picard, n’apparaît pas plus important qu’un autre. Pourtant, celui-ci, en choisissant un décolleteur de métier, est révélateur du caractère fort d’une région profondément attachée à sa culture industrielle. Avec une trentaine d’acteurs dans le décolletage, le Vimeu, qui s’étend sur environ 25 kilomètres, représente la deuxième région française dans ce secteur de la mécanique. Certes, son poids n’a rien à voir avec celui de la Vallée de l’Arve (qui représente à elle seule plus de 70% du décolletage dans l’Hexagone). Mais, comme s’en réjouit Arnaud Petit, responsable décolletage au sein du groupe Delabie et maire de Woincourt, « l’industrie dans le Vimeu, même si elle a connu des difficultés, n’est pas morte, loin de là. Je suis même convaincu que cette région jadis très industrielle avec des secteurs comme la fonderie, la robinetterie et la serrurerie, a de l’avenir ». Ces journées techniques, menées par des acteurs majeurs du décolletage tels qu’Hestika France, Iemca et Wieland, ont pour objectif de dynamiser cet écosystème. « Nous sommes très heureux d’avoir eu l’opportunité au sein de la commune de recréer des journées techniques à Vimexpo. Cela permet aux entreprises de la région de faire un bond en avant sur les nouvelles technologies. Ce type d’événement est important pour garder un oeil sur les technologies, les procédés et les nouveaux laitons ». Pour le moment, personne ne parle de recréer un jour Vimexpo, du moins tel qu’il existait il y a encore dix ans mais il n’est pas exclu, à l’avenir, de faire de ces journées techniques un événement récurrent et de redonner au décolletage du Vimeu la place qu’il mérite.

N° 73 février 2016