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Répondre aux exigences techniques d’Audemars Piguet

KAISER PRECISION TOOLING / AUDEMARS PIGUET

par Equip'Prod
Des ponts pour des modèles de montre variés sont fabriqués au moyen des têtes à aléser de Kaiser et des mandrins porte-pinces BIG

Des ponts pour des modèles de montre variés sont fabriqués au moyen des têtes à aléser de Kaiser et des mandrins porte-pinces BIG

Située dans la manufacture du Brassus, la Maison de haute horlogerie suisse Audemars Piguet fabrique des montres d’exception depuis 135 ans grâce à beaucoup de courage et aux bons partenaires tels que Kaiser pour ses têtes à aléser et BIG Daishowa pour l’utilisation des mandrins porte-pinces.

Ueli Schori de Kaiser explique la tête à aléser EWN 04-7 à Marco Merotti, opérateur CNC chez Audemars Piguet

Ueli Schori de Kaiser explique la tête à aléser EWN 04-7 à Marco Merotti, opérateur CNC chez Audemars Piguet

L’entreprise du Brassus, éloignée de seulement cinq kilomètres de la frontière française mise depuis un certain temps sur le sport à voile comme support publicitaire et a ainsi prouvé un flair exceptionnel. Selon Christoph Guhl, Senior Product Content Specialist chez Audemars Piguet, la maison a véritablement surfé ces dernières années sur une vague de succès grâces aux partenaires comme Alinghi, à une politique d’innovation courageuse et au respect de sa propre histoire. Les éditions limitées sont à chaque fois épuisées coup sur coup. En outre, toute l’industrie horlogère suisse profite de la hausse des demandes provenant de l’Asie bien que ce continent oriental a posé de grands problèmes aux manufactures de montres locales par le passé. Jusque dans les années 70, la demande de montres mécaniques chères fut ininterrompue. Plus les montres étaient chères, plus elles étaient précises. Cette équation simple fut jetée par-dessus bord lorsque le marché mondial fut inondé par des montres à quartz asiatiques dès les années 70. L’industrie horlogère plongea dans sa plus grande crise et gîtait fortement lorsqu’Audemars Piguet misa tout sur une carte : contre toute tendance, l’entreprise lança une montre mécanique en 1972 comme le monde n’en avait pas vue jusqu’à ce jour et qui porta le nom « Royal Oak ».

Jusque dans les années 70, la demande de montres mécaniques chères fut ininterrompue. Plus les montres étaient chères, plus elles étaient précises. Cette équation simple fut jetée par-dessus bord lorsque le marché mondial fut inondé par des montres à quartz asiatiques dès les années 70. L’industrie horlogère plongea dans sa plus grande crise et gîtait fortement lorsqu’Audemars Piguet misa tout sur une carte : contre toute tendance, l’entreprise lança une montre mécanique en 1972 comme le monde n’en avait pas vue jusqu’à ce jour et qui porta le nom « Royal Oak », en hommage aux navires de guerre britanniques qui furent construits jusqu’à la Première guerre mondiale.

KAISER - photo 3Depuis la Royal Oak, de nombreux développements de cette montre ont vu le jour, par exemple la « Royal Oak Grande Complication » (plus d’un million de francs suisses !) composée de 648 éléments assemblés et décorés par le même horloger. Le montage complet d’un mouvement dure six mois et son épaisseur n’atteint que 8,55 mm malgré son nombre de pièces énorme. Même les meilleurs horlogers ont besoin d’un entraînement de plusieurs années pour maîtriser le montage d’une montre de cette complexité. Le finissage, la dernière élaboration manuelle d’éléments, comme la squelettisation, l’anglage ou le polissage fin s’opèrent toutes à la main. C’est ainsi que pour l’anglage, la pièce est pourvue de chanfreins qui sont polis minutieusement. La main-d’ouvre a son prix.

Une politique de croissance solide

Au sein du groupe, 1 150 collaborateurs participent à la fabrication de plus de 30 000 chefs d’oeuvres par an. Un chiffre important rendu possible grâce aux nombreux recrutements de nouveaux horlogers et aux investissements importants dans des systèmes de machines CNC des plus modernes constituant une base optimale pour le travail avec des outils d’usinage de haute précision.

Depuis peu, Audemars Piguet mise sur les mandrins porte-pinces de la maison BIG Daishowa Ltd., la société japonaise partenaire de Kaiser, ainsi que sur la tête à aléser EWN 04-7 de Kaiser. Didier Rethore, chef d’usine de L’Abbaye, un des quatre sites de production d’Audemars Piguet, connaît parfaitement bien les avantages des produits de Kaiser. « Jusqu’à présent, nous misions sur les mandrins de frettage que nous remplaçons dès lors par les mandrins porte-pinces de BIG  ». Et d’ajouter : « l’utilisation on ne peut plus simple permet aussi au personnel qui ne travaille pas quotidiennement avec de tels outils de serrer un outil de manière absolument précise à la longueur désirée ».

KAISER - photo 4Avec l’EWN 04-7 de Kaiser – la plus petite tête à aléser de précision au monde – Audemars Piguet fabrique des alésages de haute précision dans des éléments de divers modèles de montres. Didier Rethore apprécie que « les alésages peuvent être réalisés sans problème à une tolérance de +0.002mm / +0.004mm ». Jusqu’à là, Audemars Piguet misait sur des mèches à canon qui avaient toutefois la mauvaise propriété de devenir imprécises avec l’usure croissante. « Au vu de nos exigences techniques élevées, c’est un grand avantage de pouvoir régler la tête à aléser au moyen d’une cartouche micrométrique au millième de millimètre ».

L’époque de l’Alinghi à l’America’s Cup (qui a fait en partie la notorité de la marque) a marqué sa fin du moins pour un certain temps ; l’équipe s’est en effet retirée de la compétition. Néanmoins, Audemars Piguet, dont les sites de production tournent à plein régime, manque désormais plus de temps que de travail.

N° 64 mars 2015