Le magazine technique des équipements de production industrielle

La robotique, moteur de l’industrie du futur

STÄUBLI ROBOTICS

par Equip'Prod

Staubli - photo 1

Du 1er au 3 décembre dernier, à La-Roche-sur-Foron, Stäubli Robotics a organisé la deuxième édition des journées techniques dans un espace de 1 500 m², réunissant plus de 700 visiteurs venus de France et de pays voisins. À cette occasion, le fabricant français de robots industriels a présenté l’ensemble de son offre tout en mettant en avant sa quarantaine de partenaires, lesquels contribuent fortement à promouvoir la robotisation des entreprises dans un contexte d’Industrie du futur.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAUnique fabricant français de robots industriels 4 et 6 axes, Stäubli Robotics a exposé début décembre au coeur de la Vallée de l’Arve les solutions d’automatisation autour de la mécanique dans des secteurs aussi variés que l’agroalimentaire, la plasturgie ou l’électronique… L’entreprise a également présenté les programmes mis en place en faveur de la robotique industrielle. Lors de l’inauguration, François Morisse, directeur de Stäubli Faverges et Jacques Dupenloup, responsable des ventes en France, ont tous deux souligné l’enjeu économique de la robotisation industrielle. « La révolution de la robotisation industrielle est en marche sur le plan international, a rappelé François Morisse. Aujourd’hui, en France, il est urgent de changer les mentalités. Le robot n’est pas une menace pour l’emploi, il entraîne une mutation profonde des métiers avec des profils plus qualifiés et oblige les entreprises à se réinventer et à initier des formations pour une meilleure qualification. Il ne faut pas voir la relation entre l’homme et le robot comme un duel mais un duo et un rempart contre la délocalisation », ajoute-t-il. Il suffit, en effet, de regarder l’Allemagne, les États-Unis ou le Japon (mais aussi la Chine) qui se révèlent être à la fois les pays les plus robotisés et qui enregistrent en parallèle des taux de chômage faibles.

Parmi les nouveautés présentées par l’entreprise de Faverges, notons la nouvelle génération de robots TX2 CS9 ainsi que le nouveau logiciel Stäubli Robotics Suite 2016. Le fabricant a également présenté aux visiteurs ses services Supports clients (essais et faisabilité, formation, contrat de maintenance), un atelier de programmation/ interfaçage machine, des solutions de connexion pour toutes les énergies. En outre, ont été présentés des programmes nationaux en faveur de la robotique à travers le programme « Robots Start PME » et l’offre « Éducation Nationale » développée spécifiquement pour les écoles du baccalauréat à la formation d’ingénieur. L’accueil de nombreux étudiants sur ces trois jours montre l’implication et le soutien de Stäubli dans ce programme.

Il est intéressant de relever la présence de nombreux partenaires, directement associés à cet événement d’envergure qui occupe un hall entier du parc des expositions de la Roche-sur-Foron. Ainsi, intégrateurs et fournisseurs d’équipements péri-robotique (préhenseur, vision, convoyage, distribution de pièces, broches et outils, CFAO, micro-billage, etc.) étaient présents. L’objectif : fonctionner en réseau de façon à apporter l’offre la plus complète possible et technologiquement la plus avancée de façon à permettre à Stäubli de couvrir un large panel d’applications, comme en témoignent ces quelques exemples de savoir- faire de sociétés partenaires.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAAquarese met ses machines sous haute pression

Créée en 1988, cette PME du Nord Pas-de- Calais de quarante personnes conçoit et fabrique des machines de découpe au jet d’eau 3D utilisant la haute pression. Sur le stand de l’entreprise trônait un aquarium dans lequel était immergé un robot Stäubli. Depuis de nombreuses années, Aquarese travaille avec le roboticien, en particulier pour ses machines d’ébavurage. « Nous avons démarré avec Stäubli lorsque l’on a commencé à faire de l’ébavurage par jet d’huile, souligne-t-on chez Aquarese. Nous apprécions notamment les performances d’étanchéité des robots Stäubli mais aussi leur fiabilité et le fait qu’ils répondent en tous points à nos exigences ». Travaillant beaucoup pour l’automobile et le décolletage, Aquarese n’intègre aujourd’hui que du Stäubli, y compris en Suède (!), sur les terres d’ABB, pays dans lequel la PME nordique a vendu une machine pour un équipementier. Plusieurs de ses cellules ont également été vendues en Roumanie et en Inde.

Cetim-Ctdec, Seb Automatisme et Stäubli ensemble pour un nouveau concept de cellule

Pas moins de trois années de thèse ont été nécessaires pour développer un logiciel capable, en fonction de la mesure de la géométrie d’une pièce, d’envoyer automatiquement les bonnes valeurs à la CN afin qu’elle corrige elle-même la trajectoire de l’outil. En somme, le robot 4 axes Stäubli récupère les pièces envoyées par la machine et mises en position, puis en contrôle la géométrie. Un automate envoie ensuite les informations à la commande numérique à travers le logiciel pour s’autocorriger en cas de mauvaises dimensions de la pièce. Ce concept Stäubli a pu voir le jour grâce au logiciel mis au point par le Cetim-Ctdec et l’intégration de Seb Automatisme au sein d’une cellule baptisée Multipilot et dont les applications vont de l’automobile et du décolletage au médical en passant par l’aéronautique.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAL’entreprise belge Materialise imprime ses préhenseurs en 3D

Implantée à Louvain, en Belgique, la société Materialise spécialisée dans l’impression 3D a présenté un préhenseur entièrement conçu en TPU (polyuréthanes thermoplastiques) à partir d’un procédé de fabrication additive. Souple, cette pince intégrée sur un robot Stäubli permet, sans enlever la précision des préhenseurs classiques, de déposer et de retirer des pièces de toutes tailles, qu’elles soient fragiles ou enveloppées par exemple dans des sachets souples (souvent difficiles à saisir). Ce système présente également l’avantage d’être facilement et rapidement nettoyable. Datant de plus d’un an, le partenariat entre Materialise et Stäubli Robotics concerne avant tout l’agroalimentaire.

Sorelia donne au robot le sens du toucher

Dans le but de répondre aux attentes nouvelles des industriels dans l’automatisation de certaines tâches, la société Sorelia a présenté une collerette active et sensitive (ACF) innovante à partir de la compliance pneumatique extrêmement sensible. L’objectif est de reproduire le geste humain tout en donnant au robot le même sens du contact et de l’effort que l’on trouve chez l’homme. Sorelia travaille depuis déjà plusieurs années avec Stäubli Robotics dont les robots intègrent aisément l’ACF pour des applications très diverses allant du parachèvement à l’assemblage, au collage ou au pick and place… L’objectif : s’assurer de l’absence de collision et du bon déroulement du process.

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N° 72 février 2016