Succès incontestable du Fabriq Tour pour promouvoir l’industrie 4.0 dans les usines françaises

Du 11 au 24 octobre dernier, deux membres de la start-up parisienne Fabriq ont sillonné la France entière pour aller à la rencontre des industriels de tous secteurs. Objectif ? Mettre en avant les savoir-faire industriels français et les technologies du futur utilisés au sein des ateliers, mais aussi réduire le fossé qui existe entre le monde des start-up et celui de l’usine.

>> Maxime Delivet chez Lisi Aerospace à Saint-Ouen-l’Aumône, lors du dernier jour du Fabriq Tour

Du nord de la France à l’ouest en passant par l’est et le sud, Maxime Delivet et Adhémar de Saint-Just, respectivement Business developer et Operations manager au sein de Fabriq, ont pris soin de couvrir les quatre coins du pays. Mais pour y faire quoi ? « En tant que fournisseur de solutions pour l’industrie 4.0, nous souhaitions aller à la rencontre des industriels afin de réconcilier le monde des start-up et celui de l’industrie », précise Maxime Delivet.

>> Adhémar de Saint-Just

Ce projet remonte au printemps 2021. Son objectif ? Faire connaître au plus grand nombre le savoir-faire industriel des usines de l’Hexagone, à travers une série de petits films vidéo de trois à cinq minutes (actuellement en ligne sur YouTube). « Pour ce faire, nous sommes allés dans toutes les régions de France afin de mettre en avant l’outil de production et avons interviewé de nombreux acteurs industriels pour qu’ils nous parlent de leurs métiers, des process de fabrication et des technologies qu’ils ont mis en œuvre ». 

Vers une meilleure collaboration entre industriels et start-up

Durant treize jours, Maxime Delivet et Adhémar de Saint-Just ont visité, outre des entreprises comme Aledia – Led 3D (start-up issue du CEA), pas moins de neuf usines : St-Hubert, Valrhona, Rossignol, Lisi Aerospace Additive Manufacturing (LAAM), Wica Robotics x Usitech, Schneider Electric, Le Minor ou encore Lorh ; puis le Fabriq Tour s’est achevé en beauté le 21 octobre dernier à Saint-Ouen-l’Aumône en franchissant les portes du célèbre équipementier aéronautique Lisi Aerospace. « Nous y avons reçu un accueil formidable et notre ressenti de cette aventure est très positif », affirme Adhémar de Saint-Just, avant d’ajouter : « nous avons la conviction que les start-up devraient mieux collaborer avec l’industrie, d’autant que beaucoup d’entreprises sont prêtes à franchir le pas des technologies dites 4.0, y compris pour des raisons environnementales ».

Sur ce sujet, « il n’y a pas de solution miracle ; aujourd’hui, des investissements massifs sont réalisés dans l’équipement productif mais il est temps d’investir de la même manière dans les hommes et les femmes », ajoute Adhémar de Saint-Just. Pour ce faire, les entreprises industrielles ont besoin de solutions data-driven (pilotage et prise de décision à partir des données) afin de mettre en place des outils visuels, simples et qui donnent envie… « comme c’est le cas de Fabriq ».

Mettre en œuvre des solutions à partir d’une bonne exploitation des données

Fabriq est né de la rencontre d’Octave Lapeyronie et François Déchelette, deux entrepreneurs de la tech, avec Opeo Venture Builders, des experts en opérations et transformation digitale de groupes industriels. Mais « Fabriq », c’est aussi le nom d’une solution de pilotage de performance de l’industrie. Cet outil digital se veut à la fois « simple, intuitif et cohérent avec les attentes des chefs d’équipes, opérateurs et managers de productions, indique-t-on au sein de la société actuellement hébergée à la Station F à Paris. Ce qui nous permet d’être au plus proche des besoins du terrain. Nous tenons compte de leurs attentes en leur proposant constamment de nouvelles fonctionnalités pour gagner en productivité et simplifier la vie des équipes dans l’atelier. » 

Cette solution rassemble et digitalise ainsi tous les outils du système d’excellence opérationnelle (AIC, plans d’actions, tour de terrain et audits, résolution de problèmes, management visuel et KPI). Elle permet de « résoudre les problèmes jusqu’à trois fois plus vite, faciliter la communication et la remontée d’information entre équipes, consolider l’escalation des données entre les services et dynamiser les réunions avec un outil ». 

Olivier Guillon

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